[Miranda]

Je marche en pensant à ce que je vais écrire dans la lettre pour Grande-Tante. Je vais lui raconter au combien c'est amusant où je suis, que je suis sur le point de me marié. Je voudrais quand même qu'elle soit là, pour me rassurer quand j'ai peur, le soir. Je veux qu'elle me dise bonne nuit en me serrant dans ses bras. Je veux qu'elle me dise qu'elle m'aime. Qu'elle me dise que Maman ne tardera pas à revenir du pays où elle soigne des petits enfants. Qu'elle me dise que Papa et Grand-Frère ne sont que des "obstacles" à mon bonheur. Dans la lettre que je vais envoyer au paradis, je vais lui dire tout ça, que je m'ennuie d'elle, que je veux remanger de sa tarte au pomme. dans mes réflexions, j'oublie qu'il y a deux marches. Je tombe, ma cheville tourne. Je me retrouve par terre, avec un gros bobo à la cheville. Je commence à pleurer, de plus en plus fort. Je me suis cassé la cheville. Je pleure et je vois quelqu'un arriver, pour autant, je n'arrête pas de pleurer.

[Invité]

A la Porte du réfectoire, je m'occupe du pointage des enfants pour le petit déjeuner, a chacun, j'offre un sourire, la journée avait pour moi bien commencé, je m'étais tout d'abord levé de bonne heure puis pour mon footing quotidien j'avais trouvé au rendez-vous une brise légère, un ciel bleu et une nature colorée. Comment ne pa bien commencer sa journée dans de pareil conditions ?
Alors que je pointait dans la liste le nom de Elena qui entra dans la cuisine, j'entendis un grand bruit puis des pleures. Aussitôt, je fut sur mes pieds, dressé de toute ma hauteur, je regarda les trois enfants qu'il restait a pointer et leur fit signe d'entrer dans le réfectoire avant de me précipiter vers la provenance des larmes : le bas des escaliers. En voyant Miranda en larme par terre, j'accouru a ses cotes et tenta d'essuyer son visage dans un tout premier temps.
"Miranda, ma puce, calmes toi... Je vais regarder ta cheville..."
Comment ne pas comprendre que c'était la qu'elle avait mal alors qu'elle se la tenait, je tacha donc tout d'abord d'enlever des mains pour voir, sa cheville semblait déjà avoir enflé. Et si c'était cassé ? Il fallait aller aux urgences aussi en sachant que Sun et Kana était a l'etage, en retenant un juron je les appelai d'une voix forte.

Il fallait aller aux urgences. Mais avant il fallait décider de ce que l'on ferait de l'orphelinat car l'idée d'y laisser William seul n'etait pas pour me plaire...

[Kana Nei]

Le réveil s'était plutôt bien passé pour tous les orphelins. Kana avait eu un peu plus de difficulté à lever Chloé-Valentine comme à tous les matins, mais tous était maintenant réveiller et devait être en route pour le réfectoire. Elle savait que Ieoka était en bas, prêt à accueillir les jeunes. Elle pouvait donc s'occuper d'autre chose pour l'instant. Elle décida de faire le tour des chambres des orphelins pour ramasser le linge sale. Après tout, depuis que la laveuse avait lâcher, il fallait laver les vêtements à la main en attendant d'avoir l'argent pour en acheter une nouvelle. Elle n'avait donc pas de temps à perdre. Elle tenait dans ses bras le panier rempli du linge des garçons et se dirigeait maintenant vers le dortoir des filles lorsqu'elle cru entendre un gros bruit. Elle se dirigea vers la provenance du son qui n'avait duré qu'une seconde, mais ne trouva finalement pas la cause de boum. Elle se posait la question à savoir si elle ne l'avait pas rêver lorsqu'elle entendit Ieoka les appeler, elle et Sun. Elle se dirigea d'un pas rapide vers le réfectoire et chercha à partir de là le surveillant. Elle le trouva près de Miranda qui pleurait au bas de deux marches. Elle déposa le panier de linge qu'elle avait traîner tout le long sans vraiment s'en rendre compte et s'approcha. Elle évalua rapidement la situation. La petite pleurait en se tenant la cheville. Kana échangea un regard avec Ieoka. Il ne semblait pas savoir si c'était cassé ou non. Kana s'agenouilla alors devant la petite et posa la main sur sa tête.

- Je sais que ça fait mal, mais ne t'en fais pas. Nous allons nous occuper de toi, d'accord?

Sun devrait bientôt arriver. Elle l'avait vu à l'étage un peu plus tôt. Il fallait maintenant s'arranger. Kana voulait aller avec Miranda au urgence, mais elle avait un tas de chose à faire à l'orphelinat. Elle se mordilla la lèvre en réfléchissant à tout ça. La santé de Miranda était beaucoup plus importante que les papiers et le linge sale. Elle tourna ensuite la tête vers l'homme avant de prendre la parole à nouveau.

- Je vais à l'urgence avec elle. Pas question que je reste ici. De tout façon, je ne pourrais pas me concentrer sur mes tâches tant que je ne saurais pas si tout est correcte.

Mais elle ne pourrait pas apporter Miranda toute seule. Il lui faudrait certainement de l'aide. Il fallait aussi que quelqu'un reste à l'orphelinat. Avant tout, elle décida d'attendre que Sun donne sont avis et ils décideront de qui reste et qui accompagne Miranda. Kana se demandait si ça dérangeait beaucoup si William était en charge de l'orphelinat. Mais rien que cette phrase sonnait étrange. Kana ne croyait pas que Will puisse assumer cette responsabilité. C'était sans méchanceté, mais c'était beaucoup de travail.

[Sun Égée]

Bien que j’adore mon prénom, je n’aimais pas du tout ses rayons aveuglants en ce moment. Alors que je voudrais continuer à somnoler encore, le vilain s’intensifie et fait outre des stores en place. Je regarde l’heure, les élèves du primaire était surement en train de se lever, ou sinon, un surveillant passerait les réveiller d’une minute à l’autre. Je grogne un peu, m’habille et me force à me peigner. Je remonte tout mes cheveux en un gros chignon, et comme les ménagères, je fais un nœud dans le bandana sur le dessus de ma tête en laissant mon toupet carrée recouvrir mon front. Je prends un tablier dans ma commode et descend pour voir le tableau des tâches divisées entre les surveillants et surveillantes. Aujourd’hui, c’est le lavage pour moi et Kana. Soit elle aimait faire le lavage, soit personne d’autre ne voulait se proposer.

Ainsi, je vois que c’est Kana qui veille au réveil des plus petits et des plus grands, elle les lèvent malheureusement pour les plus vieux, à la même heure. Bon, pendant qu’elle fait cela, je fais chercher la grosse bassine de la dernière fois et la remplit, d’eau chaude. Je me rends compte alors de mon erreur. Mais pourquoi avais-je dont remplit la bassine à l’étage, maintenant j’allais devoir la transporter jusqu’en bas. Je la soulève, me rend compte de sa lourdeur, la repose au sol, relève mes manches et resserre le nœud du tablier à la hauteur de mes hanches. Je prends une grande bouffé en me convainquant que j’y arriverai et reprends la bassine que je remonte à l’aide de ma cuisse. C’est à ce moment que j’entends Ieoka prononcer mon nom autant que celui de Kana, je sens presque la panique dans cet appel. Sur le coup, j’échappe la bassine qui repends son eau chaude et sa mousse sur moi, je n’y fait guère vraiment attention, je laisse peut-être échapper un petit hoquet de surprise et cours le long du couloir. J’arrive aux escaliers, je descends les marches rapidement une à une jusqu’à se que j’arrive à environ la sixième marche, je saute celle qui me sépare des voix et des pleurs que j’entends maintenant.

Je distingue tous les jeunes dans le réfectoire et me retourne vers les autres marches plus loin, menant dehors dans la grande cours. J’y vois une chevelure de feu d’Ieoka et celle violette de Kana. Je savais qu’il devait se passer quelque chose de terrible pour que les deux surveillants soient ensemble et que Kana, ne soit pas dans une des multiples tâches de propriétaire ou de surveillante. Je saute de la même façon les quelques marches pour les rejoindre. Je regarde Miranda, toujours les joues parsemés de larmes. J’avais envie, d’essuyer ses larmes, mais je ne peux vraiment l’atteindre dans le petit cercle qu’avaient créé Ieoka et Kana près d’elle. Je pu tout de même voir la petite se tenir la cheville entre quelques mèches de feu et de glace.

-Ma petit Miranda, montre nous ta cheville, nous allons mieux pouvoir te guérir.

Je sentais ma gorge se desséché tout comme mes poumons s’échauffer en recevant de l’oxygène de façon saccadé, suite à cette petit course, mais tout cela ne dépassait aucunement mon angoisse face à la situation et à cette instinct de vouloir enlever la douleur de Miranda le plus tôt possible.

-Vous voulez que j’appelle les urgences? Qu’on la transporte dans l’auto, quelque chose?

Je ne voulais certainement pas être inutile, car le temps était restreint. Je me devais de leur venir en aide, je n’étais peut-être pas dans les surveillants avec de l’ancienneté, mais je voulais vraiment aider le plus possible cette équipe si chaleureuse et m’y tailler une place. Bien qu'en ce moment, je n'avais peu l'air chaleureuse, tout trempé et les vêtements et les cheveux pleins de mousse de lavage. Ça aurait même pu être drôle en d'autre circonstence...

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