[Sun Égée]

Je regarde une des grandes vitres qui donnaient sur l’extérieur. Je l’ai vu, de dos alors qu’il raclait les feuilles. Je regardais le paysage, tout en le gardant dans mon champ de vue, je ne voulais pas être surprise à être fixé, surtout pas par lui. Les feuilles commençaient à tomber déjà. Le temps été froid. Les feuilles vertes, jaunes et orangés, me donnaient chaud au cœur et espoir que je serais un jour à ma place ici. L’automne était ma saison favorite. Premièrement, les couleurs m’apaisait, le temps pouvait être froid, mais pouvaient être encore chaud de temps à autre et dernièrement, car il y avait Halloween.

Mon regard se repose de nouveau sur son dos. Ça devait faire quatre, même sept jours que je ne l’avais pas revu. Pas depuis la grande farce de mon premier souper commun. Oui, je ne sais plus si ça fait quatre ou sept jours. Car après tout, je ne compte pas mes jours de liberté sans lui. De toute façon, les compter ne servait à rien, car je savais que ça ne serait pas longtemps comme cela. Argh, j’aurais dût les compter finalement! Je passais mon temps à l’éviter, n’allant pas dans les mêmes pièces, sauf notre chambre où je veillais toujours à faire assemblant de dormir comme une bûche. Donc, ça devrais être quelque chose d’heureux, non? Au lieu de quoi, je commence la journée d’une façon… Qui m’exaspère. Tous mes jeans ne me font plus, ou du moins plus qu’un. Il était usée, mais confortable. Et pour des chandails, j’étais contente d’avoir pris quelques chandails d’une taille au dessus.

Je remarque alors qu’il fait plusieurs tas éparpillés, après tout, la cour arrière était assez vaste. Une envie me rongeait, j’avais envie d’inviter tous les enfants à jouer dans les feuilles, mais aucuns n’étaient là, tous partis à l’école… Pourtant, j’étais sure d’une chose, ça l’aurait été une activité gratuite, amusante pour les enfants et comble de mon bonheur, encore du travail pour Alex. Alors que je m’apprête à retourner à une tâche quelconque, je trouve que tout cela est une trop belle occasion que je ne pouvais laisser passer. Et un jour ou l’autre il faudrait bien que j’arrête de lui faire la gueule, je parle purement au niveau professionnel, il ne faut tout de même pas rêver. Alors que je mets mon écharpe, en le regardant de dos encore, j’ai un certain petit rictus aux lèvres. Une fois cela fait, je cours mettre mon manteau. Un beau long manteau rouge, qui est juste de la bonne taille, peut-être même un peu trop ajusté à mon goût, laissant voir les courbes de mon ventre devenue plus rond, mais bon, il ne le remarquerait tout de même pas. Du moins, je ne trouvais pas que cette courbe était si alarmante, bien... pour quelqu’un qui ne le saurait pas. Même mes jeans était ajusté, j’avais peiné à y entrer laissez moi vous le dire. Je mets en dernier mes bottes, alors que je sais qu’il faudrait les mettre avant, c’était une mauvaise habitude chez moi. Je les tirai jusqu’à mes genoux, là ou elles s’arrêtaient.

Lorsque j’entrouvre la porte pour sortir, je repense à la ruelle près de la quincaillerie. Je trouve qu’il faut vraiment chaud pour une journée d’automne, finalement, j’ouvre la porte au complet, et sors. Le vent frappe alors sur mes joues qui se refroidissent, quoi, moi j’avais rougit? Ce ne pouvait tout de même pas être à cause de cela. Ce devait être la haine qui me faisait ça. Moi amoureuse d’un homme? Non, pas de lui c’est certain. Oui, ce ne pouvait n’être que la haine! C’est alors que le vent fait trop bien son travail, il effaça tout trace de rougeur sur mes joues en les rafraîchissant, elles qui étaient si bouillantes il y a un instant. J’arrive tout près et essaye de faire le moins de bruit possible. La tâche était moins ardue puisque les feuilles n’étaient pas partout, alors pas de chance de l’alarmer avec un craquement de feuilles sèches. Je vois qu’il est prêt d’un tas. Et voilà que je m’élance, discrètement près du tas en question. Je présente les fesses et tombe sur le tas de feuilles qui comme un tas de plumes volent dans tous les sens, certaines s’accrochant à mon écharpe, d’autre dans mes cheveux et d'autre dans les siens. J’ai le goût de rire comme jamais. Comme si quelqu’un m’avais raconté la blague la plus drôle de ma vie. Bien que j’ai le goût de rire, j’ai aussi envie de lâché un petit cri de douleur. Mon coccyx n’avait pas du tout apprécié cette douce et minuscule vengeance. Je reste assisse là, ne voulant pas élancer mon coccyx en me relevant trop vite.

-L’automne te fait des misères ou c’est Dame Nature?

Je ne savais pas du tout s’il allait faire le lien entre mon prénom et Dame Nature, mais bon, il devait bien être intelligent pour être ancien caporal. Le même petit rictus que derrière la vitre refit surface sur mes lèvres. Et oui, c’était de la haine, comme si ça l’aurait été autre chose! Pff… Jamais! Je mets finalement ma main au sol, l’autre sur ma hanche et me relève en m’étirant un peu à la fois. Ce n’était pas la meilleure méthode, car mon ventre se présentait en premier. Pourquoi étais-je de profil? Je me remets face à lui aussitôt. C’est moins visible ainsi bien que mon manteau rouge n’aidait en rien… Je me mets de dos et continuer à parler.

-Tu ne trouves pas ça amusant l’automne? Toutes ses feuilles qui virevoltent alors qu’on essaye un tant soit peu de s’en débarrasser… , dis-je avec sarcasme.

[Alex Rider]

Ça n’avais pas été facile pour moi c’est dernier jours. Et je ne parlais pas de Sun. On aurait dit que depuis que l’armé m’avait mit dehors, tout me tombais dessus. A un tel point, que je préférais être sur le terrain que être dans cette orphelinat minable qui avait toujours quelque chose a réparé. D’un coter, le fait que Sun met éviter pendant c’est quelque jours, ne fut que soulagement. Avec la nouvelle que j’avais eu, quand tout les membres de l’orphelinat fit une sortie au marcher du coin, je n’aurais pas été capable de toléré tout ses petits caprices. Qu’elle faisait semblant de dormir ou bien exprès de m’éviter, cela m’était indifférent. La nouvel que j’avais reçus cependant, monopolisait toutes mes pensées. Il y a quelque jours, j’avais été au marcher avec les orphelins et les employés de l’orphelinat. Je m’étais promené ici et la sans trop faire attention a ce qu’il y avait dans les allers. Je n’avais pas d’argent, donc le fait de venir ici m’était complètement inutile. Malheureusement pour moi, ce geste me mit nez à nez avec ma mère. Je ne croyais pas qu’elle allait être présente, puisque qu’elle avait déménagé quand j’avais quitté la maison, pour être sûr que je ne les revois pas. Ce fut quand même avec un sourire sarcastique qu’elle s’approcha de moi.

-Bonjour Alex, avait-elle dit.

Moi qui ne la portait plus dans mon cœur depuis longtemps, je ne répondis pas et continua mon chemin. Pour être certain que je ne parte pas sans qu’elle m’ais brisé le cœur, elle se retourna et me dit :

-Tu na pas eu des nouvelles d’Angella a ce que je vois.

Je restai sur place en pensant à elle. Je ne l’avais pas vu depuis que je l’avais laissé tomber, faute que je regrettais amèrement. Je me retournai vers elle, colère dans les yeux.

-Quesque tu veux?

-Te renseigner, tout simplement, m’avait-elle dit.

Je ne répondis pas, à nouveau. Toujours avec le même sourire, elle ce rapprocha de moi.

-En faite pour tout dire, ta cher Angella est morte.

Je ne pouvais le croire et pour me faire sourire encore plus, elle attendit un moment que je prenne
conscience de ce qu’elle venait de dire, avant de rajouter :

-Elle c’est enlever la vie, il y a deux jours. Heureusement pour toi elle ta laisser ceci.

Elle me tendit une lettre à mon nom déjà ouverte. Surement par sa faute. Après que j’ai pris le papier entre mes mains, elle partir en me donnant la date de l’enterrement. Bien que ce fut bref, la raconte fut brutal. La lettre elle, fut mortelle. Sur celle-ci, Angella m’écrivait en disant que par le passer je lui avais brisé le cœur et que depuis ce jour, elle ne s’en était pas remise. La souffrance qu’elle ressentait à chaque jour n’était tout simplement aucunement supportable. Elle avait donc fini la lettre et sa vie en me disant qu’elle m’aimait et qu’aujourd’hui elle ne m’en voulait plus.

Bien que j’ai été a l’armé, on n’était jamais préparé à rendre la mort moins tragique qu’elle ne l’était. Elle laissait tout au plus profond de nous une énorme douleur qu’on ne pouvait pas ce défaire. Je ne m’étais toujours pas remis de cette atroce nouvelle. Elle revenait sans cesse dans ma tête et me faisait faire tout ce que j’avais a faire machinalement. C’était peut-être la raison de mes nombreux petit tat partout sur le terrain. Je n’avais même pas vu Sun arriver dans mon dos. Je ne la remarquai que lorsqu’elle sauta dans l’un de mes tat de feuille. Vu que je ne réagissais pas plus que ça a sa ‘’provocation’’. Elle prit la parole :

-L’automne te fait des misères ou c’est Dame Nature?

Je ne répondis toujours pas. Elle se releva, avec un peut de difficulté. Rendu sur ses pieds, elle déposa ses mains sur ses hanches, et continua de me parler :

-Tu ne trouves pas ça amusant l’automne? Toutes ses feuilles qui virevoltent alors qu’on essaye un tant soit peu de s’en débarrasser…

Elle l’avait dit avec un tond de sarcasme. Elle voulait assurément me tomber sur les nerfs. Elle ne m’avait rien dit depuis plusieurs jours et elle commençait avec de la provocation.

-Je n’ai pas les nerfs a t’enduré Sun, lui dis-je avec une hausse de colère. Laisse-moi tranquille et va donc ennuyer quelqu’un d’autre.

Sur ce, je continuai a raclé les feuilles, espérant qu’elle parte. Ce qui selon moi, était perdu d’avance.

[Sun Égée]

Ça n’augure pas bien du tout. À peine arrivée, il est en colère. Je n’avais pas prévu ce soudain revirement. On avait changé les rôles sans m’en avoir parlé ou quoi? M’endurer, je n’étais pas si pire essayais-je de me convaincre, alors que je savais très bien que j’étais détestable depuis bientôt un mois. Bien que j’aurais pu le prendre mal, que j’aurais pu vouloir l’étriper, quelque chose me retenait d’être aussi hostile. Il y avait quelque chose, un instinct, comme il m’arrivait de l’avoir avec ma sœur. Jamais il aurait agit ainsi, se lassait-il d’essayer de me conquérir, avait-il compris que c’était une perte de temps? Non, ça ne pouvait pas être cela, il avait quelque chose. Je ne l’avais jamais vu ainsi, il devait être arrivé quelque chose.

Au lieu de faire comme toujours et de m’emporter, j’inspire profondément, tassant mon orgueil de côté. Je trouvais que je le mettais souvent de côté lorsqu’il s’agissait de lui, mais bon, je reviens à cet instant. Je me remets face à lui. Il n’avait pas les nerfs à m’endurer, c’est bon, seulement il ne devait surtout pas s’attendre à se que j’obéisse tout de même en partant. Allais-je le surprendre par mes paroles ou mes gestes? Et bien, il ne devait plus être surpris de grand-chose avec moi. En à peine deux jours, j’avais fait l’irréparable 2 fois ou peut-être même plus. De nouveau, je ressors de mes pensées pour me concentrer sur ce que je vais faire, c’était tout de même assez délicat. Il recommence à racler les feuilles, tandis que moi, j’essaye de regarder ses yeux sous plusieurs de ses mèches châtaines.

Finalement, avant que je ne prononce quoi que se soit, je retire quelques feuilles de sa chevelure avant de mettre les mèches qui lui tombent dans les yeux délicatement derrière son oreille. En faisant cela, j’espère qu’il mettra son regard dans le mien, c’est le meilleur miroir des émotions et je sentais qu’elles seraient là, dans le bleu de ses yeux. Il avait semblé sur la défensive trop rapidement. Et je ne saurais dire depuis combien de temps il agissait bizarrement, car on ne se croisait plus, du moins je faisais en sorte que se soit ainsi...

-Dis-moi ce qui ne va pas et je te laisserais, lui dis-je en me rendant compte que l’extrémité de mes doigts se trouvait toujours sur le dessus de son oreille, je les retire tout aussi délicatement. Après tout, tu es comme mon confident si je peux dire, alors pourquoi je ne pourrais pas faire pareil?, dis-je en posant mes yeux au ciel.

Oh mon Dieu! Étais-ce vraiment moi qui lui proposais ça? Moi qui croyais qu’à la moindre de ses malchances, je le regarderais et y prendrais goût. Ce n’est pas du tout cela que je faisais! Ce devait être parce que je n’aimais pas le changement, après tout, c’est moi qui au bout du compte l’endurerais, alors aussi bien avoir quelqu’un d’heureux et séducteur qu’avec quelqu’un de malheureux et de toujours colérique. C’est la meilleure explication que je réussis à avaler, la seule explication qui me parait plausible et que je veux croire de tout mon soûl. J’arrête de trouver mes raisons, chasse encore la colère et regarde la silhouette des nuages avant de rebaisser les yeux. S’il posait son regard en quelque part, je voulais que se soit en regardant mes yeux de couleur semblable aux siens. C’était ridicule de détourner le regard alors que je me devais de savoir se qui le rendait plus déroutant.

-Tu me le dois, dis-je en chuchotant.

Peut-être aurais-je dû jamais dire ça. Pour moi c’était une évidence, j’avais le droit de savoir, car il savait, il savait beaucoup trop, mais pour lui, ce n’était certainement pas pareil, peut-être qu’avec ces mots j’agrandissais sa colère. Pour lui c’était peut-être un secret, mais pour moi c’était un échange de service. J’avais dit, alors c’était à lui de parler, mais m’avait-il pas déjà parlé à propos de la berline, est-ce que ça compte? Non, c’était trop minime comparé à mon secret, j’avais le droit d’en savoir un peu plus. Et ensuite on serait quitte. On n’aurait plus rien à se confier, rien. Il ne sera plus mon confident, et moi je ne lui demanderais plus rien sur sa vie privée. J’inspire à nouveau, souhaitant que la colère qu’il avait ne circulait pas toujours dans ses veines. Même en retirant ma main tout à l’heure, je l’avais doucement retiré de sur son oreille, mais aussitôt que le contact avait été rompu, j’avais ramené mon bras le long de mon corps, peut-être aurait-il prit mon poignet dans sa poigne que j’imaginais assez ferme. Il était si imprévisible à l’instant que je me voyais presque déjà vaincue.

Je déglutis silencieusement, mais péniblement.
[Hors R-P: S'il y a quoi que se soit, envoye moi un Mp.]

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