[Allie Waller]

La semaine dernière

Allie et Phillip était tous les deux dans la salle commune en train de terminer les derniers arrangements pour leur costume d'Halloween. Allie avait emprunté un kit de couture à l'orphelinat et elle finissait d'ajuster le vêtement lorsqu'elle se piqua le doigt avec l'aiguille qu'elle tenait. Elle laissa échapper l'aiguille et porta rapidement le doigt à sa bouche en marmonnant contre l'instrument. Puis, elle soupira profondément. Phillip arrêta son travail pour lui demander ce qu'elle avait. Elle lui fit part de ce qui occupait ses pensées:

- Je voudrais faire quelque chose pour les autres, mais je ne suis pas sûre d'être capable toute seule...

Phillip accepta donc de l'aider et Allie sauta de joie en le remerciant d'un câlin. Elle avait déjà une petite idée de quoi faire. Elle ne le dit pas à Phillip, mais il devait s'en douter puisqu'ils se rejoindraient aux cuisines.

Revenons donc à ce fameux jour

Allie tournait en rond dans le couloir devant la cuisine. Elle marchait sans arrêt devant la porte en attendant que Phillip se pointe. D'accord, elle était en avance. Mais elle avait tellement hâte de les faire ces pâtisseries spécial Halloween! Elle voulait rendre tout le monde heureux avec un petit bonheur comme des pâtisseries. Ces petites choses délicieuses donnerait surement le sourire aux enfants. Allie avait tellement hâte de commencer. Elle avait même tout préparer.

Pendant la semaine qui avait suivit, elle s'était arrangé avec les cuisiniers pour réserver, si on veut, la cuisine pour elle et Phillip. Ils pourraient donc tranquillement préparer les desserts pour demain. Elle avait longuement hésiter pour la sorte de pâtisseries qu'ils cuisineraient, mais avait finalement arrêter son choix sur des fudges. C'était délicieux et même si aucun des deux n'en avait jamais fait, elle était certaine qu'ils réussiraient. Après tout, elle avait trouvé une recette très précise qui les aiderait surement. Elle tenait d'ailleurs en ce moment même le papier entre ses mains et avait hâte de savoir ce que Phillip en penserait. Et s'il ne voulait, elle le supplirait en lui promettant qu'il pourrait lécher le bol. Sous cette pensée, Allie ne pur s'empêcher rire. Haaa! Vivement que Phillip arrive!

Alors qu'elle avait cette pensée, le garçon tourna le coin pour se diriger vers elle. Allie lui fit de grand signe joyeux et lorsqu'il s'arrêta devant elle, elle ne lui laissa même pas le temps de la saluer.

- Phillip! J'ai trouvé une recette sur le net et j'ai pensé qu'on pourrait faire ça. Nous n'avons pas une minute à perdre! Vite, dans la cuisine, je vais tout t'expliquer là-bas!

Elle lui fit un grand sourire joyeux et le poussa vers le porte. Une fois les deux jeunes gens à l'intérieur. Allie referma la porte et tendit la feuille à Phillip. Pendant qu'il lisait, Allie sortait ce dont ils auraient besoin. Elle repassait à chaque fois derrière Phillip pour regarder sur la feuille ce qui était nécessaire. Allie avait tout acheté ce qui leur fallait la veille, mais elle ne se rappelait pas de tout, malheureusement. Elle s'arrêta ensuite de faire des allés-retours dans la cuisine pour attendre le verdict du garçon. Elle le regarda avec impatience et excitation. Elle espérait seulement qu'il ne refuse pas maintenant. Ce ne devait pas être si compliqué à faire des fudges spécials Halloween, n'est-ce pas?

[Phillip Beauregard]

Allie et moi avions commencé à être ami depuis maintenant près d’un mois. Ce n’était pas moi qui l’avais abordé en premier, mais après les nombreuses fois où Allie me saluait dans les couloirs de l’école, j’avais aussi commencé à la saluer à l’école sans embarras.

Et puis un jour, où je revenais de mon travail pour aller à l’orphelinat en passant chercher Allie au club vidéo tout près avec un livre à la main ou plutôt un manga comme me l’avait conseillé mon enseignante privée, Allie me fit remarquer que je ressemblais drôlement au personnage. Je fis pivoter le livre pour regarder. Elle n’avait pas tort et je remarquai aussi que le personnage féminin sur la couverture lui ressemblait aussi. Cette remarque fut comme une révélation à ses yeux qui s’illuminèrent. Je restai là devant elle sans trop comprendre avant qu’elle parle de l’Halloween… Mais où voulait-elle en venir avec l’Halloween? Ce ne fut pas loin avant que j’ai une réponse. Elle voulait qu’on se déguise comme eux, formant ainsi une thématique. J’aimais l’idée, surtout que je ne savais même pas en quoi me déguiser à cette date si rapprochée du 31 octobre.

Alors, nous avions entrepris de faire nos costumes ensemble pour avoir l’avis de l’un et de l’autre. Cependant, la couture ne semblait ni être une activité fait pour moi, ni pour elle. On réussit tout de même à faire quelque chose d’exploitable, les costumes étaient similaires avec les habits de nos personnages respectifs. Alors en mettant la dernière touche, Allie se piqua le doigt. Je voulus l’aider en lui donnant un pansement, mais aussitôt elle le mit dans sa bouche, avant de lâcher un long soupir. Comme tout ami digne de ce nom, je lui demandai se qui se passait. Elle me répondit sur le champ.

-Je voudrais faire quelque chose pour les autres, mais je ne suis pas sûre d'être capable toute seule...

C’est pourquoi aujourd’hui, je me dirigeais vers les cuisines à cette heure aussi matinale un samedi matin. Dans le couloir, encore un peu endormi et les cheveux en bataille, je mets paresseusement mon chandail bleu pâle, les yeux encore un peu fermés. Cependant aussitôt que j’ouvre les yeux, je vois Allie qui me fait des signes de la main assez explicites. Alors, j’enfile rapidement mon chandail, gêné d’avoir laissé mon torse nu aussi longtemps devant elle. Je pensais qu’elle m’attendrait aux cuisines et non devant, je rougis un peu et lui souris un peu embarrassé. Alors qu’elle, comme si rien n’était me poussa dans les cuisines avant de me tendre une feuille de papier. Qu’allions nous faire dans une cuisine à une heure pareille…? Ah… Des fudges me confirma la feuille. Bien sûr, comment n’avais-je pas pu penser à cela! Derrière moi, Allie regardait par dessus mon épaule pour voir ce dont elle avait besoin. Je mis la feuille contre ma poitrine pour la taquiner. Je me retournai d’ailleurs vers elle, avec mon plus beau sourire, bien que je ne devais pas être son mon meilleur jour vu mes cheveux. Je soufflai donc sur une des mèches qui avaient décidé de tomber devant mes yeux pour qu’elle retourne sur le dessus de ma tête.

Lorsque je voulu poser mon regard sur la table, là où Allie mettait tous les ingrédients dont on aurait de besoin, je fus surpris qu’elle me regarde avec autant d’intensité, d’impatience et d’excitation comme si elle attendait que j’accepte de faire cela avec elle. Donc sans tarder je lui réponds espérant faire son bonheur.

-Ça me ferait un plaisir de t’aider, Allie. Espérons seulement qu’on y arrivera. Car j’ai encore quelques piqûres sur les doigts…

Je me mis à rire, la regardant dans les yeux. Elle était si ravissante… Même le matin. Ma vue n’avait jamais rencontrée une personne aussi magnifique. Depuis qu’elle avait commencé à toujours venir me voir, je voyais ses cheveux et ses yeux marron se glisser dans mes rêves. Je m’étais même accoudé sur le comptoir comme si j’avais fondu en la contemplant encore une fois de trop. Elle ne semblait pas trop comprendre ce qui m’arrivait lorsqu’elle était avec moi et pourtant, tous ses gestes si joyeux et intimes me faisaient toujours croire que j’avais mes chances, que tout cela n’était réservé qu’à moi. Me trompais-je ou était-ce moi qui essayait trop d’être encore solitaire pour passer sur des indices si révélateurs? Est-ce que j’avais bien vu dans son jeu, que tout cela était une tactique pour me séduire? Sinon, elle avait quand même réussit à séduire mon cœur que j’aurais juré il y a encore quelques mois d’impénétrable. Je soupirai, remettant mon regard sur le bain marie qu’on devrait utiliser, sans pour autant que ma concentration soit porté sur cela. Non encore une fois, mon attention se portait sur les moindres gestes de ma nouvelle amie envers ma personne. Je cherchais toujours le moindre indice d’un quelconque rapprochement. Pourquoi était-ce si compliqué à la fin?

-Allons, mettons nous au travail, lui dis-je en allant nous chercher deux tabliers.

J’enfilai aussitôt le mien et passa le sien par-dessus sa tête et releva délicatement sa chevelure pour ne pas qu’elle reste sous la bande traversant sa nuque. Je fis aussi un nœud papillon à son tablier. Je n’étais pas habitué de faire des gestes aussi affectueux pour une personne, mais avec elle c’était totalement différent. J’espérais simplement qu’elle n’allait pas trouver cela bizarre de ma part.